Depuis le premier janvier 2017, chacune des trois régions belges, la Wallonie, Bruxelles et la Flandre, a modifié sa fiscalité en matière d’immobilier. Entre aides supprimées et mesures compensatoires, où est-il plus intéressant d’investir ?
Le bonus logement mis à mal
Le bonus logement a été maintenu en Flandre, mais avec une baisse notable, puisque depuis 2016, c’est 2.280 € par an pendant 10 ans maximum et 1.520 € pendant le reste de la durée du prêt hypothécaire qu’on peut espérer déduire, alors qu’avant la réforme, les acquéreurs pouvaient prétendre à une réduction de 3300 euros les dix premières années du prêt. Il faut prendre cette baisse en compte dans le calcul des mensualités du crédit hypothécaire.
Quant à la Wallonie, elle a substitué le « chèque habitat » au bonus logement. En pratique, ils peuvent obtenir un crédit fiscal, si la durée de leur crédit est d’au moins dix ans et que les acquéreurs perçoivent moins de 81 000 euros par an.
Cette mesure, en vigueur depuis le 1er janvier 2016, n’exclut donc que 4% de la population wallonne de l’aide fiscale. À Bruxelles, le bonus logement a été purement et simplement supprimé.
Des aides alternatives moins intéressantes
Chacune des trois régions a pris des mesures compensatoires et mis en place de nouvelles aides, qui ne sont toutefois pas aussi avantageuses. La région flamande, par exemple, permet aux emprunteurs de déduire 80 euros en plus par enfant chaque année. De plus, on n’a pas à verser à nouveau les droits d’enregistrements si on vend pour acheter ailleurs dans la région.
À Bruxelles, pour compenser la suppression du bonus logement, l’abattement sur les droits d’enregistrement a été augmenté. Les acquéreurs peuvent donc déduire 12,5 % sur les premiers 175 000 euros du prêt, au lieu de 75 000 euros en 2016. Cette nouvelle formule permet, certes, de faire quelques économies, mais elle est nettement moins avantageuse, puisque, d’après les calculs d’économistes, le bonus logement permettait d’économiser 35 000 euros de plus.
En Wallonie, le chèque habitat est moins avantageux, bien que plus équitable, puisque l’aide fiscale accordée est calculée en fonction des revenus. Elle profite donc à plus de Wallons, mais pour des sommes moins avantageuses. De plus, les droits d’enregistrement pour une troisième acquisition ont été augmenté de 12,5 à 15%.